Aujourd’hui, j’ai envie d’aborder un sujet qui me touche profondément : l’hypersensibilité. Cette sensibilité accrue fait partie de moi et influence mon quotidien bien plus que je ne l’imaginais. En effet, longtemps je me suis sentie en décalage, sans vraiment comprendre mes réactions ou mes émotions. Je pouvais être une véritable énigme pour moi-même … alors pour les autres, je ne vous dis pas ! Ce n’est que récemment que j’ai mis un mot sur cette particularité et que j’ai commencé à mieux me comprendre. Désormais, j’apprends à l’accepter, à anticiper les situations difficiles et, surtout, à la voir autrement. Avec plus de bienveillance.
Qu’est-ce que l’hypersensibilité ?
« L’hypersensibilité est une caractéristique psychologique qui se manifeste par une réactivité émotionnelle, plus forte que la moyenne. » En bref, les personnes hypersensibles ressentent leurs émotions de manière plus intense, qu’il s’agisse de joie, de tristesse ou même de frustration. Cette hypersensibilité ne se limite cependant pas aux émotions : elle peut aussi se traduire par une sensibilité accrue aux bruits, aux textures ou aux lumières.
Mais, l’hypersensibilité c’est aussi et surtout, une façon unique de voir le monde. Elle permet de capter des détails que d’autres ne verraient pas, des émotions que d’autres ne ressentent pas, de se laisser porter par des senteurs que d’autres ne décèlent pas. Elle ouvre à la créativité, à l’intuition, à l’écoute et permet d’être plus proche des autres.
Mon expérience d’hypersensible
Depuis aussi longtemps que je m’en souvienne, j’ai pleuré devant les films tristes, pleuré devant les événements importants, pleuré devant les exploits sportifs, j’ai pleuré de tristesse donc, mais de joie aussi. Depuis aussi longtemps que je m’en souvienne, je me suis battue pour les causes que je trouvais juste, ou injuste, pour les autres, pour celui ou celle qui avait raison et que l’on n’écoutait pas. Depuis aussi longtemps que je m’en souvienne, je m’extasie devant des détails insignifiants pour les autres mais tellement importants pour moi, je me laisse transporter par des odeurs, je vois dans ma tête tout ce qu’on me dit, je ressens dans mon corps et dans mon cœur tout ce que les autres vivent.
Alors oui, je suis hypersensible et il m’aura fallu attendre 45 ans pour mettre un mot, un nom, sur ce trait de ma personnalité, sur ces émotions à fleur de peau, sur ces ressentis que je ne parvenais pas à identifier. J’avoue, j’ai souvent tenté de dissimuler mes larmes au cinéma ou de refouler des ressentis pour ne pas subir le regard interrogatif ou pesant des autres. Parfois même, je ne parvenais pas à savoir pourquoi j’étais dans un état de stress intense, ou en colère, mais aujourd’hui, grâce à plein d’outils différents, j’arrive à identifier ce que je ressens au fond de moi, avant de me laisser submerger par un inconfort ou des émotions trop intenses.
Ne méprisez la sensibilité de personne.
Charles Baudelaire
La sensibilité de chacun, c’est son génie.
Cependant, le chemin parcouru ces dernières années m’a aussi fait réaliser que cette sensibilité accrue m’a permis de développer une intuition fine, une empathie profonde, un sens de la créativité développé, une capacité de réflexion qui m’aide à analyser les situations avec justesse, ainsi qu’une grande réceptivité sensorielle, d’où mon amour pour l’art, la musique, la gastronomie ou encore la nature…
Comment je gère mon hypersensibilité au quotidien
Tout d’abord, en l’identifiant et en l’acceptant, je m’autorise à être telle que je suis : si je pleure au cinéma, je pleure, si je dois me partir d’une soirée, je pars. J’ai également la chance de pouvoir régulièrement me joindre aux ateliers destinés aux femmes hypersensibiles et inspriantes organisés par Valérie Moret, coach professionnelle à Bex. Durant ces soirées d’échanges et d’écoute, j’ai découvert toute sorte de techniques pour m’aider à mieux vivre mon hypersensibilité au quotidien :
- La respiration profonde ou « au carré » : Lorsque je me sens submergée, que j’ai le souffle court, que mon cœur s’emballe ou que des idées négatives tournent en boucle dans ma tête, je prends quelques instants pour respirer profondément. Cela m’aide à rétablir le calme en moi et à mieux gérer mes émotions
- L’écriture : Coucher mes pensées sur le papier (ou l’ordi) me permet de clarifier mes émotions. Cela fonctionne aussi bien pour les moments de stress que pour exprimer mes idées créatives.
- Les moments de solitude : en tant qu’hypersensible, il est indispensable pour moi de prendre du temps pour me ressourcer. J’apprécie le silence, la lecture, les balades ou encore les moments créatifs comme la cuisine ou la linogravure. Cela me permet de me recentrer et de canaliser mes pensées.
- La méditation : J’essaie, quand j’en ai l’occasion, de faire une méditation le matin. Cela m’aide à me poser et à débuter ma journée du bon pied.
- La théorie des petites cuillères : Cette métaphore m’aide à comprendre et gérer mon énergie émotionnelle. Chaque jour, je dispose d’un nombre limité de « cuillères », et chaque émotion ou interaction en consomme une ou m’en amène une nouvelle. En étant consciente de ce quota, j’ai appris à mieux doser mes efforts, à reconnaître mes limites et à me ressourcer quand il le faut, pour éviter l’épuisement.
- Parler de mon hypersensibilité : L’une des étapes cruciales dans la gestion de cette sensibilité accrue a été d’en parler ouvertement avec mes proches. En partageant mes difficultés, j’ai allégé le poids de certaines situations et permis à mon entourage de mieux comprendre mes réactions. Cela m’a non seulement aidée à me sentir plus humaine, mais aussi à créer un espace d’empathie et de soutien autour de moi, ce qui rend les moments difficiles plus faciles à affronter.
- Partager avec d’autres femmes hypersensibles : Échanger avec d’autres femmes a été une vraie révélation pour moi. Savoir que d’autres ressentent les mêmes choses que moi m’a apporté un grand réconfort et m’a aidé à me sentir moins seule ! Ces échanges m’ont permis de comprendre que notre sensibilité émotionnelle peut être une force. Cela me donne le courage de m’accepter pleinement et d’assumer mes particularités.
Être hypersensible c’est aussi avoir une capacité unique à savourer les petites choses de la vie : un rayon de soleil, un sourire, un détail architectural, une fleur ou une conversation profonde. Ce sont ces moments qui nourrissent mon âme et ma personne et qui me permettent de donner le meilleur de moi-même dans mon travail et mes projets personnels. Sans cette hypersensibilité, je ne serais pas là à écrire.
Et vous, quels sont vos trucs pour gérer vos émotions ? En avez-vous d’autres qui fonctionnent bien et que vous souhaitez partager ? N’hésitez pas à le faire en commentaires !
Et toi, comment vis-tu ton hypersensibilité ?
Être hypersensible c’est aussi avoir cette capacité unique à savourer les petites choses de la vie : un rayon de soleil, un sourire, un détail architectural, une fleur ou une conversation profonde… Ces instants nourrissent mon âme et m’inspirent dans mon travail et mes projets personnels.
Si l’hypersensibilité peut sembler pesante, elle se révèle souvent être un atout précieux. Heureusement, ce sujet est de plus en plus abordé – dans des livres, des documentaires, des podcasts, sur les réseaux sociaux, etc. – offrant à chacun.e des clés pour mieux se comprendre et s’accepter pour vivre en harmonie avec soi-même.
Et toi, comment vis-tu ton hypersensibilité ? As-tu des conseils ou des expériences à partager ? Échangeons ensemble en commentaires !


Val
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Ce site est avant tout un lieu d’expressoin et de partage. J’ai le plaisir de vous y parler de cuisine, de vous y chuchoter quelques adresses coup de coeur, de vous y présenter quelques unes de mes passions ou encore d’y inviter des gens intéressants et qui ont des choses dingues à partager. J’espère que cela vous plaira !